Romain Delhome
C’est en 2018 que Romain est revenu sur l’exploitation familiale pour s’installer avec son père. Six années plus tôt, en 2012, il partait pour un (long) voyage d’apprentissage, commencé en Vallée du Rhône et fini aux États-Unis, dans l'État de Virginie, au sud de New York. Six années pour se forger une belle expérience et la conviction, à son retour, qu'il était fin prêt pour reprendre un domaine familial plus porté sur l’abricot que sur les baies de syrah.
En 2023, quatre cuvées certifiées bio
« En 2019, nous avons créé un chai de vinification pour vinifier l’intégralité de notre production, se souvient Romain. Jusque là, nous livrions notre raisin à la Cave de Tain. Mais ce projet de cave me trottait dans la tête depuis longtemps. J’ai tout mis en œuvre pour y arriver. J’ai fait un BTS viti-œno à Beaune car, déjà, je pensais un jour à me doter d'une cave particulière ! Et aujourd’hui, nous sommes déjà en deuxième année de conversion à l'agriculture biologique. À Crozes-Hermitage, il est vrai que nous avons la chance d’être dans une appellation qui se porte bien et qui a le vent en poupe tout en restant accessible et qualitative. »
La création de la cave : une (r)évolution qui n'a pas éloigné les générations. « Avec mon père, ça se passe plutôt bien, raconte Romain. Nous sommes à l’écoute l’un de l’autre et puis nous avons des tâches plutôt bien définies. Au moment de l’assemblage, nous travaillons ensemble. Disons que même si des fois, ça chauffe un peu, le choc de générations n’a pas eu lieu ! » Et de l'adjonction des efforts de Romain et de son père Gérald sont nées quatre cuvées en appellation Crozes-Hermitage. Deux blancs, Loess et Kaolin, dont les noms puisent dans la nature du terroir et deux rouges, Boréal et Alt 330.
Des vins nés dans le nord de Crozes-Hermitage
La sémantique utilisée dans la dénomination des vins renseigne à la fois sur une hypersensibilité au terroir et sur la localisation du vignoble. « Nous nous situons au nord de l’appellation, confirme Romain, où nous bénéficions à la fois des effets de l’altitude, jusqu’à 330 mètres et de terroirs plus frais, même si nous avons beaucoup de granit sur lequel la vigne peut vite se retrouver en stress hydrique dans le cas d'une année particulièrement sèche. »
Le souci du terroir mais aussi celui du millésime. « Le travail à la cave varie en fonction de la manière dont le vin se comporte, c’est chaque année différent. 2019 a été une très belle année, 2020 aussi, 2021 est plus difficile à travailler… Moi, je ne fais pas du soda, mon vin est différent d’une année sur l’autre, c’est comme ça ! »
Domaine Delhome
1140 route des Lacets
26600 Larnage
06 15 29 75 48 - domaine-delhome.fr